Musée des Ursulines à Mâcon. Exposition « Être peintre dans la France de l’après-guerre, l’étonnant parcours de Denise Ferrier (1920-2011) »
Mâcon 22 juin – 31 décembre 2024
La redécouverte d’une artiste
Peintre dans la France de l’après-guerre, Denise Ferrier s’inscrit dans l’abstraction en se rapprochant d’artistes qui gravitent autour du Salon des Réalités Nouvelles.
Repérée en 1951 par Jean Cassou, alors directeur du Musée national d’art moderne, Denise Ferrier ne connaîtra cependant pas le succès. Il faudra attendre 2021 pour que son travail intègre les collections du Musée national d’art moderne, donnant un coup de projecteur sur l’Œuvre d’une femme artiste dont la vie est marquée par l’art autant que par la précarité.
Denise Ferrier au cœur de l’abstraction
Mouvement d’avant-garde d’envergure du 20ème siècle, l’abstraction attire Denise Ferrier aux prémices de sa carrière. Alors élève auprès de Jean Souverbie, elle se détache progressivement de la figuration pour une étude de la ligne, des surfaces et des volumes en passant d’abord par le dessin.
Les années 1950 sont marquées par une période de créativité intense et d’expositions d’envergures. De 1949 à 1953, Denise Ferrier participe au Salon des Réalités Nouvelles, soutenue par l’un de ses fondateurs, le peintre Auguste Herbin. Ce Salon réunit les œuvres les plus importantes liées à l’abstraction et témoigne donc de l’intérêt porté à la peinture de Denise Ferrier.
Une peinture qui résonne avec les collections du musée
Le parcours de Denise Ferrier, artiste pleinement investie dans la création durant toute son existence, résonne tout particulièrement au musée parmi les peintres qui font le choix de l’abstraction : les personnalités d’Albert Gleizes ou de Jean Metzinger qui l’influencent à ses débuts, la figure de Günter Fruhtrunk qui, comme elle, confère à ses peintures un rythme à partir de formes géométriques simples, apportent un éclairage intéressant sur son travail. Les recherches qu’elle mène autour de la ligne la rapprochent des expérimentations graphiques de Magda Frank notamment.
À travers 150 peintures et dessins, l’exposition invite à une déambulation de l’immédiat après-guerre jusqu’à la fin du 20e siècle, montrant l’activité incessante d’une femme qui ne parvient que très tardivement à la reconnaissance.
Pour plus d’informations au sujet de Denise Ferrier, un catalogue d’exposition est en vente à l’accueil du musée.
Commissariat
Michèle MOYNE-CHARLET, directrice du musée des Ursulines de Mâcon
Avec la collaboration de Patrice Spadoni
Atelier du 8
Musée des Ursulines
5, rue de la Préfecture – 71000 Mâcon
Tél. : 03 85 39 90 38